La Ferme de Corcelle "Hors les Murs"
Exposition "A La Ferme va droit au (re)but"
à la Chapelle du Carmel
Chalon sur Saône
Notre exposition de novembre "En 2021... La Ferme va droit au re(but)" Obsolescence et détournement
sera du 6 avril au 1er mai à la Chapelle du Carmel
invitée par "Les Rendez-vous du Carmel"
dans une nouvelle scénographie... à redécouvrir...
Exposition visible
du 6 avril au 1er mai 2019
Tous les jours, sauf le mardi
de 14h à 18h à la Chapelle du Carmel
16 rue de la Motte à Chalon sur Saône
Entrée libre
A l’occasion de notre exposition « La Ferme va droit au re-but » au Carmel à Chalon, nous avons le plaisir de vous inviter à une rencontre avec les artistes suivi d’un moment de convivialité
le mercredi 6 avril à 18h au Carmel à Chalon sur Saône.
Dans cette période où de nombreuses personnes s’interrogent sur la société de consommation et ont pour objectif la réduction des déchets, la Ferme a choisit pour son exposition de 2021 l’obsolescence et le détournement.
Un sujet cher aux artistes depuis le XXème siècle surtout. De Marcel Duchamp à l’Art Brut, le Surréalisme, le Pop Art, le Nouveau Réalisme ou même l’Arte Povera, tous se sont emparés de ce thème et en ont exploré les possibilités créatives.
Détourner un objet du quotidien hors d’usage, c’est l’exploiter pour tout autre chose que celle pour laquelle il a été conçu, changer sa direction, sa fonction, le métamorphoser, le sublimer, passer d’une fonction pratique à une fonction poétique, symbolique, esthétique en cassant les codes de manière décalée.
« Un déchet n’en est plus un, ça ne l’a jamais été, c’est surtout une matière » Ambroise Monod
Les objets ont une vie sociale et sensible dont on peut retracer le parcours, certains ont une place forte dans nos souvenirs, notre mémoire et nous les associons à toute autre chose que ce pour quoi ils ont été conçus.
Ils accèdent parfois à une seconde vie grâce à des processus divers comme le détournement artistique par exemple (voir le travail précurseur de Marcel Duchamp). Ils passent de l’état de rebuts obsolètes et inutiles à des matières ressources bonnes à travailler, à imaginer, à créer.
Que ce soit la création d’un nouvel objet qui n’existait pas, l’utilisation des matériaux pour confectionner un support improbable mais qui permet de donner libre cours à l’imaginaire ou la création de nouveaux outils qui modifient l’acte de peindre par exemple, les pistes sont multiples.
Vieux meubles, machines et outils inutilisables, vêtements démodés, objets encombrants, ringards, abandonnés au grenier, dans les déchèteries, on peut s’approprier tout ce qui semble en fin de vie pour le détourner en œuvre d’art.
Cette année, la Ferme a pris le parti d’explorer les rebuts de la société de consommation, de les approcher de manière critique et créative, de leur donner une deuxième vie, une autre vie, orientée vers l’art.
Les artistes, qu’ils soient peintres, sculpteurs, photographes, … utiliseront les rebuts - plastiques, métaux, béton, bois ou textiles... - comme matériaux artistiques, mêlant humour et poésie, afin de recréer un monde nouveau.
Cette alliance entre la société de consommation et le monde de l'art devrait nous réserver bien des surprises !
Il y a une certaine jubilation à transgresser la légitimité technique et industrielle en détournant de leur fonction originelle objets et matériaux pour les faire revivre et ainsi modifier leur relation à la consommation.
Donner une seconde vie aux choses, c’est aussi limiter la consommation et le gaspillage et ainsi contribuer à préserver notre environnement si fragile et si malmené.
Prendre le parti des choses pour prendre le parti des hommes.